Aujourd’hui, la tendance est sur l’application quotidienne de la crème solaire, désormais considérée comme une étape incontournable de la routine. Cependant, souvent peu regardée, la composition d’une crème solaire est un facteur essentiel à prendre en compte avant un achat. Une mauvaise formulation peut non seulement avoir un impact néfaste sur l’écosystème marin, mais aussi présenter des risques pour notre santé. Dans cet article, nous examinerons quels critères sont importants pour choisir judicieusement parmi les différentes crèmes solaires naturelles.
Crèmes solaires à filtre minéral et à filtre chimique
Les crèmes solaires ont pour but de réduire l’exposition de la peau aux rayons du soleil. On retrouve sur le marché, deux types de crèmes solaires : celles à filtre minéral et celles à filtre chimique.
Filtre minéral
Tout d’abord il y a les crèmes solaires qui sont à base de filtres minéraux, aussi appelées crèmes solaires naturelles. Ce type de crème solaire ne pénètre pas dans l’épiderme. À la place, elle va déposer une couche sur la peau qui va permettre de réfléchir les rayons UV.
Parmi les filtres minéraux, on en distingue deux principaux : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc.
Le dioxyde de titane (TiO2) est une poudre blanche minérale. Elle permet de faire réfléchir et disperser les rayons UV permettant ainsi de former une barrière contre les rayons UVA et UVB. L’inconvénient majeur avec le dioxyde de titane est qu’il est souvent utilisé sous la forme de nanoparticules dans les crèmes solaires pour éviter de laisser un film blanc sur la peau.
L’oxyde de zinc est un filtre minéral solaire qui va agir comme une barrière protectrice uniquement à la surface de la peau. Il permet de bloquer et de dévier instantanément les rayons UVA et UVB.
Contrairement aux filtres chimiques, l’action des filtres minéraux est instantanée. De plus, ils présentent l’avantage de ne pas pénétrer l’épiderme à la condition qu’ils ne soient pas sous la forme de nanoparticules inférieures à 300 nano. Ils sont donc idéals pour les peaux sensibles, car ils sont mieux tolérés et moins allergisants. Cependant les filtres à base de dioxyde de titane (nano) sont de plus en plus controversés.
Filtre chimique
Ensuite, il existe également des crèmes solaires à filtre chimique aussi appelé filtre organique. Ces filtres sont composés de molécules organiques qui pénètrent dans l’épiderme. On appelle ce filtre ainsi car ces molécules vont produire une réaction chimique avec les rayons UV du soleil en les absorbant.
L’avantage de ce type de crème solaire est l’application qui est plus agréable que celle des filtres minéraux. En effet, les filtres organiques sont moins épais et collants, ne laissent pas de film blanc et pénètrent immédiatement dans la peau. Néanmoins, ils ne vont agir que 30 minutes après avoir été appliqués.
Cependant, il est important de savoir que les filtres chimiques ont un impact néfaste sur l’écosystème marin mais aussi sur la santé ! En effet, ces filtres pénètrent directement dans la peau, et ils peuvent être allergisants ou agir comme des perturbateurs endocriniens. Leur effet sur l’écosystème marin est tout aussi préoccupant : ils sont responsables du blanchissement des coraux et nuisent également aux animaux et aux crustacés.
Nouvelles formules naturelles ou mensonge des marques ?
Avec le marketing, il devient difficile de déterminer quelle crème solaire est la meilleure, tant pour notre santé que pour l’environnement. Les publicités des marques peuvent facilement nous influencer dans le choix de la crème. C’est pourquoi, avant de choisir sa crème, il faut faire attention à plusieurs informations importantes.
1. Les indices de protection
Les indices de protection font partie des éléments qui sont le plus pris en compte par les consommateurs. À quoi cela correspond-il exactement ?
Quelle différence entre UVA et UVB ?
Tout d’abord, il existe deux types de rayons UV : les UVA et les UVB. Ces rayons ultraviolets endommagent la peau de manière distincte.
UVB
Les UVB ont une longueur d’onde (ce qui détermine leur pénétration dans la peau) entre 290 et 320 nm. Ils agissent au niveau de l’épiderme. Ils sont responsables des coups de soleil, des brûlures et tout autre forme de pigmentation immédiate visible à la surface de la peau et peuvent également causer des cancers.
UVA
Les UVA ont une longueur d’onde plus importante comprise entre 320 et 400 nm. Bien que leurs effets sur la peau ne soient pas visibles, ils vont pénétrer la peau en profondeur et abîmer chaque couche de la peau jusqu’au derme. Ces rayons sont à l’origine du vieillissement cutané, des tâches de pigmentation, des rides mais aussi de cancer cutané.
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Quelles mentions prendre en compte pour une protection optimale ?
L’indice de protection SPF
Ainsi, les indices de protection indiquent leur capacité à retarder l’action des rayonnements solaires. Il existe 4 niveaux de protection où plus l’indice est élevé, plus la protection l’est aussi :
- Faible protection : indice entre 6 à 10
- Protection moyenne : indice entre 15 à 25
- Haute protection : Indice entre 30 à 50
- Très haute protection : 50+
D’autre part, il faut savoir que l’indice de protection SPF (Facteur de Protection Solaire) indique uniquement le niveau de protection des UVB et non des UVA. À noter que selon les normes de sécurité, la protection contre les rayons UVA doit représenter au moins un tiers de la protection contre les UVB.
L’indice de protection UVA
Pour être sûr qu’une crème solaire protège des UVA, elle doit disposer d’une de ces mentions :
- du logo UVA entouré
- la notation PA en fonction du niveau de protection : PA+, PA++, PA+++ et PA++++ qui est le plus élevé.
- mention “à large spectre” : ce qui veut dire qu’elle offre une protection contre les UVA et UVB.
Des messages trompeurs
En outre, l’écart entre SPF50 et SPF30 est relativement faible. Un SPF 30 bloque 96% des UV contre 98% pour le SPF50. Néanmoins, l’Union Fédérale des consommateurs – Que choisir (UFC-Que choisir) a réalisé des tests en laboratoire de 13 crèmes solaires pour le visage avec un indice SPF 50 ou 50+¹ : Les résultats de ces tests ont révélé qu’un tiers de ces produits issus de grandes marques offrent en réalité une protection équivalente à un indice 30.
Il est donc important de bien se renseigner sur le choix de la crème solaire. Mais aussi, vérifier qu’elle a été testée par un laboratoire pour garantir qu’elle offre réellement la protection indiquée.
2. Crèmes solaires "naturelles" avec de nouveaux filtres solaires révolutionnaires ?
Les marques se sont lancées dans la création de nouveaux filtres mêlant l’avantage des filtres minéraux et l’efficacité des filtres chimiques. Des filtres qui absorberaient les UVB, les UVA mais aussi la lumière bleue et qui sont à la fois respectueux de l’environnement sans laisser de trace blanche et sans effet collant.
Cependant, les études réalisées ne sont pas objectives puisqu’elles sont commandées et financées par les laboratoires des marques qui créent leurs nouveaux filtres “innovants”. En effet, les marques ont un intérêt direct à montrer leurs produits sous un jour favorable. Il est donc important de chercher des études indépendantes sur des filtres pour obtenir une évaluation plus objective de leur efficacité et sécurité.
3. Crèmes solaires naturelles : Attention au greenwashing !
De plus, les marques proposent des crèmes solaires chimiques dites naturelles qui “protègent” soi-disant les océans. Elles les appellent d’ailleurs des crèmes organiques, sans effet blanc, ni collant et qui respectent l’écosystème marin.
Mais lorsque l’on regarde les ingrédients, il s’agit en réalité de filtres chimiques. Ces filtres qui sont d’ailleurs mauvais pour les coraux et les espèces marines. Il existe une multitude de filtres chimiques. Voici quelques exemples de filtres UV chimiques contenus dans ces crèmes solaires organiques dites naturelles :
- BIS- ETHYLHEXYLOXYPHENOL METHOXYPHENYL TRIAZINE
- ETHYLHEXYL TRIAZONE
- DIETHYLAMINO HYDROXYBENZOYL HEXYL BENZOATE
Comment bien choisir parmi les crèmes solaires naturelles ?
Alors, avec tous les messages contradictoires, comment savoir ce qu’il faut prendre en compte pour bien choisir sa crème solaire ? Il est crucial de faire un choix éclairé pour garantir une protection solaire efficace et sûre en prenant conscience de plusieurs aspects importants.
Filtre minéral ou filtre chimique ?
Tout d’abord, il convient de choisir le bon filtre. Les filtres minéraux, bien que moins agréables en termes d’application que le filtre chimique, ne pénètrent pas la peau et présentent moins de risque de provoquer des allergies. Ils ne vont pas agir comme des perturbateurs endocriniens contrairement à certains filtres chimiques. Il est donc préférable de s’orienter plutôt vers un filtre minéral et non chimique/organique.
De plus, l’oxyde de zinc est considéré comme étant le filtre solaire le moins nocif pour l’éco-système marin comparativement au dioxyde de titane et aux filtres organiques.
Pour déterminer si le filtre est minéral ou organique, il faut vérifier les ingrédients contenus dans la protection solaire. À noter que les premières substances inscrites sur l’étiquette sont celles qui sont le plus présentes dans la composition.
Parmi les substances des crèmes solaires organiques, voici les plus connues avec une pénalité moyenne c’est-à-dire “des ingrédients, pétrochimiques ou peu écologiques étant donné leur procédé de fabrication polluant et/ou leur faible biodégradabilité” selon la liste INCI (voir la liste complète) :
– BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE; BIS-ETHYLHEXYLOXYPHENOL METHOXYPHENYL TRIAZINE
– ETHYLHEXYL TRIAZONE
– OCTOCRYLENE (suspecté perturbateur endocrinien)
– ETHYLHEXYL SALICYLATE (suspecté perturbateur endocrinien)
– HOMOSALATE (suspecté perturbateur endocrinien)
– ETHYLHEXYL METHOXYCINNAMATE (suspecté perturbateur endocrinien)
Quant aux filtres minéraux, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc ont une pénalité faible d’après la liste INCI. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de risque détecté pour la santé humaine et pour l’environnement mais certains ingrédients commencent à être identifiés comme irritants voire allergisants.
Privilégier des crèmes solaires minérales sans nanoparticules
Dans un second temps, il faut privilégier un filtre minéral sans nanoparticules ou s’il en contient que ces particules soient supérieures à 300 nano. Les filtres solaires minéraux ayant des nanoparticules présentent un danger. En effet, les nanoparticules peuvent pénétrer les différentes barrières naturelles du corps. Or, en pénétrant ces barrières, elles peuvent circuler dans nos circulations sanguines et ensuite s’accumuler dans différents organes et ont des conséquences néfastes pour notre santé.
Ensuite, parmi les filtres minéraux, il est préférable de choisir entre ceux contenant de l‘oxyde de zinc au dioxyde de titane. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a d’ailleurs jugé le dioxyde de titane souvent présent sous forme de nanoparticules, comme étant dangereux.
De plus, il est conseillé d’éviter les protections solaires sous forme de spray. Avec le spray, nous inhalons directement les nanoparticules. Leur taille ultra fine va permettre de pénétrer dans le système respiratoire puis de passer dans la circulation sanguine. Cela peut engendrer des pathologies de notre système ou bien des pathologies cardiaques.
Notre crème solaire minéral 99% d'origine naturelle
Afin de protéger la peau tout en proposant une solution plus éco-responsable nous avons développé Oemine Crème Solaire.
Une crème solaire formulée avec un filtre minéral naturel à base d’oxyde de zinc : le filtre le moins nocif pour la santé des coraux. Il est également sans nanoparticule. Elle est donc plus respectueuse de la peau et de l’environnement.
Oemine Crème Solaire bloque 97% des rayons UVB et a un indice anti-UVA de 16 offrant donc une protection élevée PA+++. Elle contient également de l’eau de rose et de l’huile de jojoba pour nourrir la peau. Ainsi que de l’huile de pépins de framboises et de la vitamine E pour protéger la peau du stress oxydatif.
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Stella Va Mblong, Rédactrice Oemine.
